Le texte est de Patrix
C'étaient les 25 et 26 juin 2005 : le 1er rassemblement de GTR en France. On y a vu 23 machines (dont 2 transfuges) sillonner les routes de Bretagne. Un peu plus de 30 personnes les chevauchaient fièrement, venues de toute la Gaule : Alsace, Val de Loire, Ile de France, Aquitaine, Limousin, Midi Pyrénées, etc... et n'oublions pas la Belgique (impossible à oublier d'ailleurs une fois que l'on a rencontré ses émissaires ! ).
Un grand absent : notre chef Abraracourcix qui, de part ses obligations professionnelles donc diplomatiques, se trouvait alors plus près de Rome que du village. Mais il avait laissé son bouclier afin que personne n'ait l'idée d'oublier sa très haute autorité.
Je suis arrivé le vendredi soir vers 21h40. Seule rencontre depuis que j'avais quitté le grand ruban pour les p'tites routes bretonnes : un sanglier modèle réduit, dans le style Buggs Bunny quoi. Même pas peur de la GTR : il avait traversé à 2m.
Guidé par mon fidèle SPIII, celui-ci m'annonçait fièrement dans le casque "arrivé à destination à gauche" au moment où j'apercevais une GTR décorée de tule face à moi. Oui, 1 seule GTR ! (inquiétude). Petite manoeuvre, je saisis la version moderne du tam-tam pour joindre Avoranfix, chef de la concentre :
Yo !?!
Yo ! T'es où ?
A côté de ta bécane je crois... (La tule, forcèment, 8 jours après le mariage, pouvais pas me tromper)
J'aperçois alors une tête surgissant par une fenêtre. Quelques secondes plus tard, Avo portant casque à cornes et Belroukine, aux tresses bien-nommées, se trouvaient face à moi, flanqués si mes souvenirs sont bons de 2 personnes que je connaissais déjà : Pastix et Lilianne (gauloise de Morse). Eclats de rire (le 1er d'une longue série) en voyant mes 2 hôtes ainsi accoutrés !!! Eh bien, ça commence fort !
Avo m'indique alors le chemin du parking où se trouvent déjà une bonne quinzaine de GTR parfaitement alignées.
Retour à la salle où se tiennent les agapes : il est bien difficile d'arriver à mémoriser tous les surnoms en X, de les associer au visage ad-hoc et en plus de faire la liaison avec le prénom réel. Heureusement, nos G.O (Gaulois Organisateurs) ont sorti la machine à code-barre et chaque nouvel entrant se voit immédiatement piqué d'un badge portant son surnom, son prénom, son origine géographique et une caricature à la mode Goscinny.
A propos de la difficulté de ces pseudos sur le forum, je citerai un exemple. Ce bon vieux Roger, avec qui nous nous connaissons du clavier depuis 2 ans maintenant, et qui ne s'est mis à la mode X que fort récemment :
Yo Patrix ! C'est moi, Prenpasderix !
Yo Prenpasderix, très honoré... (...???... je réfléchis...) Ah oui, ROGER !!! C'est ROGER !
Bref, tour de la salle où tout le monde a commencé à pallier la quantité d'eau évaporée sur la route à cause des 35°C qu'il y faisait en venant (à l'ombre et en dehors des combinaisons de moto). Il y a de la cervoise, du jus de céréales distillé à la mode "pure malt", de la potion anisée et une importation des lointaines colonies à base de rhum. Tout le monde en usera mais personne n'en abusera. C'est bien !
Avoranfix et Belroukine s'agitent en permanence : explications sur le déroulement du week-end, rechargement du bac à glaçons, distribution des badges, rechargement du bac à glaçons, remise des clefs de chambres, rechargement du bac à glaçons, etc...
Dans la salle délicieusement décorée : le bouclier du chef (en bois massif), des petites infos sur le programme et sur la région, la liste des participants, la répartition en chambrées, le stock de bouteilles (qui restera d'ailleurs inépuisé tellement que...). C'est qu'ils ont bossé les bretons !!!
La bande à Obé (ceux qui arrivent du nord, de l'est et de l'île de France) n'arrivera que tard... Au lieu du minuit prévu, on apprend que leur halte restau est si bonne qu'ils devraient arriver (encore) plus tard... L'histoire dira d'ailleurs ensuite qu'ils arriveront beaucoup plus tard, la faute à "PasDeGPS" si j'ai bien compris !
Donc, on passe à table : repas froid très varié ; salades diverses, pâtés, rillettes, etc... Les tables se sont formées au p'tit bonheur la chance : personne ne se connait vraiment, alors on se répartit au hasard sur les 3 tables formées. Excellent moyen de faire connaissance ! L'ambiance est bien joyeuse, et en plus les interpellations entre tables n'arrêtent pas de fuser.
Vers 2h00, une partie des arrivés est déjà passée en mode de récupération lorsque la bande à Obé arrive. Ils ont mangé mais il nous faudra quand même quelques instants pour étancher leur soif avant d'aller nous aussi passer en position horizontale. C'est que les GO nous ont prévu un p'tit déj. à 8h00 (prononcer huit-zéro-zéro) ! Arrivé dans la chambre, Thomas met en route sa discothèque : kéksé ce bin's ??? Y va pas faire une boum à c't'heure-ci l'animal ? Diplomatiquement, je m'enquiers de ses intentions :
heu heu heueueueu... C'est quoi ça Thomas ?
Ben, je choisis la sonnerie de mon téléphone pour le réveil de demain matin.
Ouf, j'ai eu chaud !
Samedi, au petit jour : "Réveillez-vous, réveillez-vous". Toc toc toc. "Réveillez-vous, réveillez-vous" ! Mon cerveau embrumé percute : non, ce n'est pas un cauchemar, il y a bien un malade qui gueule dans le couloir ! (pardon Avo). Ah mais oui, je me rappelle : c'est pour le 8-0-0 ! Ordralfabétix, ou Thomas, est déjà dans la salle de bains... Une excuse pour pas me lever de suite ça !!! Dire que j'ai même pas entendu la sonnerie polyphonique stéréo-machin du portable de Thomas...
Samedi 8-0-0 : il faut se dépêcher pour prendre du café avant qu'Ordralfabétix ne visualise le contenant du précieux liquide noir.
Il a un don particulier qui fait que lorsque son radar est verrouillé sur l'objectif, celui-ci ne peut plus lui échapper. Heureusement, Belroukine avait prévu et les cafetières chauffent les unes après les autres (curieusement, elles n'ont pas le temps de refroidir).
Départ vers 9h00, guidés par Mimix. Avo reste au gîte pour attendre PopPhilosophix et Chipset qui devraient arriver vers 11h00. On envahit la station carburant de l'intermarché, le seul du coin, car bien sûr les bêtes ont soif. A proximité, un brico-machin permettra à Kiki d'acheter un boulon de 8 pour remplacer la platine qui a souffert sur le trajet de la veille.
Petite virée en Morbihan, pause-café à Lisio. Assurancetourix y laissera son porte-monnaie sur le comptoir (presque vide selon lui), tandis qu'une vilaine tranchée romaine traversera le chemin juste devant Guy. Pas trop de mal pour le gaulois ni sa monture. Sur la route, Biturix m'appelle pour annoncer qu'il peut se libérer et nous rejoindra donc en milieu d'après-midi.
2ème halte : dans un charmant village aux monuments remarquables, Josselin, nous n'hésiterons pas à gravir les 126 marches du clocher pas accèder au superbe panorama et à une vue imprenable sur le château. Redescendus, tandis que la majorité joue les explorateurs, le radar d'Orthopedix amène une demi-douzaine de gaulois à plutôt s'attabler autour d'une cervoise fraîche (et d'un jus de tomates !).
Coup de tél. d'Avo : lui nous attend déjà au lieu de RDV avec les derniers arrivants. Bon, ok, mais faut récupérer tout le monde dans le village. Comment faire ??? Bah, la meilleure solution, c'est d'attendre ici hein !!! On est à l'ombre et on ne se déshydrate pas... Y vont bien finir par repasser devant nous !
Gagné ! Dans la demi-heure, ils étaient tous debout, haletants, au soleil, juste en face de notre terrasse. Nous voilà donc repartis. Visiblement, nombreux sont ceux qui n'ont jamais roulé en groupe : on arrive à perdre un gaulois qui s'est détaché du convoi. Prochaine concentre, on fera d'abord un topo sur la position, les gestes, etc... Bon, le tam-tam hertzien fonctionnant très bien, l'égaré arrivera au RDV en même temps que nous.
A midi, le banquet se tient autour de l'Etang au Duc. Grand parking sur lequel nous pouvons aligner toutes les machines.
Les paniers pique-nique ont tous été préparés pour chacun d'entre nous par les G.O. La logistique apéro est aussi présente, avec degré d'alcool raisonnable afin de continuer la route (on dira que c'était du jus de pommes). La météo est idéale : la chaleur que nous avons connue la veille n'est plus là, et seules quelques gouttes de pluie auront humecté les selles durant la nuit et en début de matinée. Cet après-midi, les nuages forment un voile protecteur au-dessus de nos cax.
Au passage des intersections, comme aux coupures des grands axes, une ou 2 motos se mettent en travers afin de protéger le franchissement d'obstacle par le convoi. Ben oui : 23 machines, ça peut faire une queue sur 5.600m facile ! Si en plus il faut s'arrêter, l'effet accordéon devient détestable. C'est peut-être bien Pascalix qui fut le 1er à prendre cette excellente initiative, puis d'autres ont suivi. On a bien rencontré quelques bretons récalcitrant au principe, et qui tentaient de contourner "ce con de motard qui se fout en travers de la route", mais à l'image de la Smart qui avait passé Assurancetourix et qui se fait bloquer 1m plus loin sur le rond-point par Biturix, ils ont presque tous compris qu'il était plus sage de ne pas perturber le glissement du grand reptile GTR.
Dans les villages, le convoi passait plutôt bien : c'est pas des motos qui font du bruit, pas de weehling, pas de tatoués avec 3m de chaîne autour du cou. Bref, des motards respectables ce qui, il faut l'avouer, nous a attiré la sympathie des autochtones. Et de temps en temps, un p'tit sourire sous notre cax en entendant un "mais y en a encore beaucoup comme ça ?"
Nous arrivons dans un bled jouxtant la forêt de Merlin. Bécanes sur le parking et hop, direction la taverne. Le soleil est revenu, donc fait soif. L'aubergiste ne doit pas se rappeler avoir vu sa terrasse aussi pleine que ça. Et 30 cafés, et 2 thès, et quelques cervoises. Si ça tombe, le percolateur a terminé sa carrière après notre départ. Ravissantes théières individuelles que certains ont eu bien du regret à laisser sur la table en partant. Avoranfix propose alors un choix pour la poursuite de notre excursion :
Bon, maintenant c'est à pied !
(...!!!...) (il est sérieux, il nous agresse ?)
Y'a une balade en 2h et une balade en 20min. Laquelle vous choisissez ?
Ben devinez ce qu'on a répondu tous en coeur ? Nous voilà donc partis pour la balade de 20min. La forêt à l'arbre d'or.
Sur le chemin, nous croisons un couple de jeune, style mystiques si vous voyez ce que je veux dire : de noir vêtus, enfin même "vêtu" ça peut se discuter, un p'tit peu peinturlurés sur le visage (en noir aussi), une démarche très très prudente (pas trop vite quoi) et l'air pas franchement complètement réveillé. Y z'avez dû abuser d'un calumet à la broussaille locale... C'est-y la forêt qui rend comme ça ceux qui s'y aventurent ? rassurez-vous, nous avons eu la preuve que non.
Donc, nous franchissons la frontière du monde : forêt épaisse, cours d'eau aux reflets ferreux et un arbre en or, oui en en or !!! Avec plein de pierres plantées debout autour ! Et un calme ! Enfin pour le calme, il y était avant que la trentaine de gaulois n'y arrive. Parce que mine de rien, même en parlant normalement, le nombre fait que nos décibels ont troublé la nature environnante. En particulier d'ailleurs, un pêcheur, qui trempait son bas de ligne dans un petit lac, n'a pas du tout apprécié notre arrivée... Furieux de perdre par notre faute ce qui avait probablement été sa seule touche de la journée, je l'ai entendu marmonné encore une bonne dizaine de minutes...
Retour aux bécanes : les petites routes nous amènent jusqu'à une abbaye... Là encore, il y a ceux qui visitent et ceux qui s'attablent... Toujours les mêmes d'ailleurs... Biturix, descendant à peine de son destrier, rejoint cette seconde catégorie. Lui aussi doit avoir un radar spécial car arrivant directement de son Médoc, paf : direction la taverne. Comment il a fait l'animal ?
Mouvement circulaire du bras tendu vers le ciel : c'est Avo qui passe et nous comprenons que la horde va à nouveau s'ébranler. Il prend la tête du convoi, remplaçant Mimix, jusque là notre guide. Petit tour dans un village alentour, et hop on enquille un sentier bitumé. Le panneau "voie sans issue" semble laisser notre leader de marbre : sans hésitation, il entraîne les 23 machines derrière lui. Un paysan, dont le chemin semble couper en deux la ferme, écarquille les yeux en nous voyant passer... Le revêtement devient douteux, la voie plus étroite... Confiants dans notre guide, nous suivons... HOP ! Dernière ferme, fin de la ballade : au lieu de la terre promise, nous nous retrouvons en plein No man's land breton, obligés de faire demi-tour ; pas de chute malgré le sol devenu terreux et caillouteux. Du coup, les premiers de la file croisent les derniers : 2 files de GTR au milieu des champs !!! Rires !!!
Ben alors Avo, on connaît plus son code de la route ? T'avais pas vu le panneau ???
Vous imaginez de suite la tête du paysan qui revoit passer ces extra-terrestres à 2 roues !!! Je crois bien qu'Avo lui a d'ailleurs dit 2 mots au passage (du retour), certainement pour lui éviter la crise cardiaque... Pauvre homme ! Y sont fous ces gaulois !
Cette fois, nous rentrons au gîte (en utilisant des voies d'une époque plus actuelle). En arrivant, mini "session technique" : l'art et la manière pour béquiller Connie. Orthopédix s'instaure moniteur, face à un Pop et un Kiki ébahis devant tant de facilités. L'histoire nous dira un jour s'ils ont bien retenu la leçon.
Rassemblement pour l'apéro... Et c'est là que nous avons tous failli mourir !!! Oui vraiment, mourir de rire !!!
Ordralphabétix avait concocté un discours de 14 pages... Mais son naturel lui suffisant amplement, il n'a pas utilisé les dites pages, leur préférant une improvisation sublime. Son développement oratoire alternait entre la voix du coeur, fort touchante, et les pointes d'humour. S'exprimant en Belge, Morse vint à notre secours et, à l'instar d'un journal pour malentendants, il usa de tout son corps pour traduire par illustrations les dires de son compatriote. Perso, j'en avais les larmes aux yeux et mal à la gorge ! MDR : Mort De Rire !!! Impossible à résumer cet instant mémorable. Ayant malheureusement oublié le camescope dans la chambre, j'ai renoncé à partir le chercher afin de ne pas en rater une miette. Je regrette de ne pas avoir de trace de l'évènement, on peut le qualifier ainsi, mais ça valait vraiment le coup de tout voir et tout entendre.
Ah ces belges !!! Impayables !!! Incomparables !!! Inégalables !!! Inoubliables !!! Inimitables !!!
Le dîner ne démentit pas non plus l'ambiance amorcée lors de cet apéro. Excellentissime ou, comme l'a souvent répété Avoranfix : grandiose. A ce stade, nous avions déjà pris l'habitude de pister la cafetière afin de court-circuiter le Belge à la grande gueule. Consigne pour le lendemain : un peu plus de repos avec p'tit déj. prévu à 9-0-0. Fût de cervoise pour clore la soirée, avec un Avo qui s'est endormi comme qui dirait en pleine conférence de presse : nous avions eu le mahleur de nous asseoir, et son corps las de tant d'organisation semble ne pas avoir laissé passer l'occasion. Mais sitôt qu'on l'eut remarqué, il redressa fièrement la tête !
Dimanche, après le lever du soleil : "Réveillez-vous, réveillez-vous". Toc toc toc. "Réveillez-vous, réveillez-vous" ! Rhhhhhâââââ ! Le même fada qu'hier ! (re-pardon Avo). Suis sûr que s'il avait eu un clairon sous la main, il aurait soufflé dedans (l'un dans l'autre, heureusement qu'il faisait ça sinon, on aurait eu bien du mal à se lever... D'ailleurs certain (au singulier) ont même réussi à y résister... Hein Assurancetourix... Mal au cax !!!)
On a un petit peu de temps avant le décollage prévu pour 10-0-0 (toujours la même précision quant aux horaires). Deuxième session technique : le ressort du patin de la chaîne de distribution. La mob de Loulix faisant du bruit de ce côté là, Obélix se propose de vérifier le ressort. Il est équipé le bougre : une belle clef à cliquet modèle réduit... Mais elle devait être estampillée LEGO car le premier effort lui a été fatal. Bah, d'autres gaulois ayant amené, eux, de vrais outils, notre mécanicien-chef termine le démontage. "Fais comme si c'était la tienne" lui lance Loulix. Petite vérif., manque la tige au centre ressort mais rien de méchant. Remontage... Selon Loulix, un bruit nouveau serait apparu ensuite, n'en occultant pas pour autant celui de la distrib... Décidément, faut pas faire toucher à ta machine par d'autres gaulois Loulix : quand c'est pas le robinet d'essence... Elle aime que toi, donc va falloir que t'ailles acheter au moins un tournevis.
Pastix et Bibiche seront les 1er à nous quitter, direction leur hutte.
Faut comprendre : ils ont beaucoup de route. Puis le convoi s'égrène pour se diriger à quelques 500m de là pour voir un champ planté de... de pierres ! Oui, les fameux menhirs ! Des pierres plantées dans le sol ! Obélix tentera bien d'en emmener un mais, uniquement parce que c'est illégal, il y renoncera. Il s'était quand même mis en position le bougre.
Aujourd'hui : direction la côte, avec arrêt à Carnac. Mimix a repris la tête du convoi, tandis qu'Avoranfix décide de faire systématiquement le balai : plus prudent comme ça, on ne risque plus de perdre quelqu'un en route. Il a sorti pour l'occasion une veste jean dont le bleu, de loin et sur la GTR, rappelle d'autres bleus... Ca force au respect quoi...
Carnac : c'est le grossiste en menhirs. Yen a partout : des p'tits, des gros. Je pense que la terre comporte les éléments nutritifs nécessaires car visiblement les menhirs se reproduisent. On ne peut pas humainement imaginer que ce soit l'homme qui ait planté tout ça. J'en suis désormais convaincu : le menhir doit être un minéral de la catégorie "vivace" : il se ressème tout seul. Reste à savoir si c'est une race auto-fertile, ce qui éviterait d'avoir à ramener un couple sur le top-case.
Puis direction la mer : la baie de Quiberon, la Trinité sur Mer... Des noms qui chantent aux oreilles... Le convoi longe la mer, passant parfois entre deux eaux comme à l'approche de l'Anse de Kerdua ou lorsque l'on fait le tour de la langue aquatique de la Trinité sur Mer. C'est beau !!! Le soleil tape un peu fort pour les motards emmitouflés, mais c'est beau !
L'aire prévue pour le pique-nique sera à la pointe séparant la Baie de Quiberon du Golfe du Morbihan (à côté de Locmariaquer). Comme d'hab., la logistique est impeccable. Les G.O ont fait la répartition des paniers sur les machines de ceux qui restent encore ce soir. De la sorte, ceux qui on déjà rempli les sacoches peuvent manger quand même. Fallait y penser : Encore un bon point ! Et Mimix avait au préalable envoyé sa dame faire une réservation d'ombre : 2-3 grands arbres rien que pour nous. Sont forts ces bretons. Le déjeuner sera cependant plus tranquille : chaleur, fatigue, et approche de la séparation. Moto-Mag nous a dépêché un couple de plumistes. Chic, on aura notre rassemblement dans le prochain numéro ; au passage : c'est la seule revue que je lis pas trop irrégulièrement, LMDLM (Le Monde De La Moto) n'existant plus depuis des lustres.
Grands moments que nous avons eu ensemble ce week-end là. Nous remercions tous bien chaleureusement et du fond du coeur les quatre personnes ayant concrétisé l'idée de ce 1er rassemblement GAULOIS. Puis peu à peu, les au revoirs commencent. Les GTR commencent à déserter le parking : par 3, en solo, par groupe de 4. Les départs s'échelonnent...
Epilogue
Je rentrerai avec Biturix : ça fait un petit détour mais l'idée de rouler à 2 en quittant le grand ruban est pour me plaire. Départ vers 15h00 pour 450km : Aulnay, Nantes sont vite rejoints. Petite pause un peu avant Nantes, car Didier n'a pas de lunettes de soleil et ses yeux brûlent. Il en achètera un peu plus tard lorsque nous ferons le plein. Nous profitons de l'autoroute pour gagner le temps que nous dépenserons ensuite à faire des pauses. Pas de grille-pains ni jumelles sur les bords de route : fait trop chaud. 6 à 7000tr/min... Les Connies roulent bien...
Sortie 6 : nous obliquons pour aller chercher la N137, bourrée de boites automatiques. Nous passerons à côté de l'île de Ré, traverserons la Venise verte. Nous croiserons des motos qui roulent par dizaine. Peu de Harley répondent à notre geste de la main, mais on s'en doutait. Ils reviennent de la concentre de Montalivet. Je les plains sur leur tape-cul vibro pas massant. Royan : Biturix a un bac dans le quart dh'eure qui suit, à peine le temps d'enquiller un soda. Aller, le soleil décline, je rentre...
Le lendemain, Kiki descend de la Bretagne vers la frontière espagnole. Il devrait passer à Bordeaux vers 13h30. Nickel : c'est l'heure à laquelle je devrais rentrer du taf. Je lui propose donc de faire une halte reposante dans ma cahute. Au retour, je prendrai un vache d'orage que j'ai relaté par ailleurs.
Merci Patrix pour ce joli conte
De nombreuses photos sur le site de Patrix
http://mes.gtr.free.fr/main.htmMenu historique / GTR05 en Bretagne