Max Guazzini est un homme d’affaires français, né le
23 octobre 1947, à
Roquebrune-Cap-Martin, dans le département des
Alpes-Maritimes. Il a obtenu la nationalité italienne en 2007.
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L'aventure NRJ [modifier]Max Guazzini, d'origine provençale, naît près de
Nice, avant de vivre à
Marseille, puis à
Aix-en-Provence. Il entame des études de droit à Paris et devient avocat, mais il rêve de devenir chanteur. Il enregistre deux disques produits par
Orlando, le frère de la chanteuse
Dalida, sous le nom de Manuel Guazzi. Devant le succès très limité, il abandonne cette carrière et devient attaché de presse pour Orlando.
Au début des années 80, Max Guazzini travaille aussi en tant que conseiller juridique pour
Bertrand Delanoë, alors député. C'est ce dernier qui va lui permettre d’entrer dans le milieu de la radio, que la gauche vient de libéraliser dans la foulée de l’élection de
François Mitterrand en 1981. Delanoë lui fait rencontrer
Jean-Paul Baudecroux, fondateur de la radio libre
NRJ, en 1982. Très vite, Guazzini se rend indispensable dans la nouvelle station, notamment en ce qui concerne la programmation et contribue à son essor spectaculaire. Il en devient secrétaire général, puis en 1984, prend le rôle de directeur des programmes
[1].
Grâce à l'intervention de Dalida auprès du président de la République, il fait suspendre l'interdiction d'émettre de six stations, dont NRJ, condamnées pour publicité clandestine. Le président finit par légaliser la publicité sur les nouvelles stations de radio.
[2]Guazzini construit peu à peu sa fortune à mesure que NRJ se développe. Il devient président du directoire du groupe NRJ, avant de démissionner de son poste en avril 2004, après vingt années passées à la tête de la direction des programmes. Il demeure actionnaire de NRJ Group. Il se consacre désormais presque à plein temps au club de rugby dont il est le président, le
Stade français CASG.
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Le Stade français [modifier]En 1992, Guazzini, amateur de rugby, décide de relancer un grand club de la ville, le
Stade français, qui évoluait alors en Deuxième Division, après avoir remporté de huit titres de champion de France entre 1893 et 1908. On parle alors de professionnalisme, mais le rugby français n’a pas encore fait sa mue. Guazzini va alors donner un grand coup de pied dans la fourmilière du rugby français avec pour objectif d’atteindre les sommets sportifs. Pour renforcer le club, il signe la fusion de la section rugby du
Stade français avec celle d’un autre vieux club omnisport, le
CASG, en 1995. il investissant ensuite beaucoup de son argent personnel dans l’entreprise.
Guazzini agit d'abord au plan sportif, en recrutant des joueurs de niveau de plus en plus élevé au fil des saisons. Pour préparer la saison du retour au sommet (1997-98), il fait par exemple signer 23 nouveaux joueurs, dont des internationaux (
Diego Dominguez,
Christophe Juillet,
Christophe Dominici,
Marc Lièvremont,
Olivier Roumat,
Sylvain Marconnet... ) pour jouer le titre. Depuis, la stratégie a toujours été de recruter en quantité et en qualité, sans forcément miser sur des joueurs très médiatiques, arrachés à prix d'or à d'autres clubs, mais plutôt sur des joueurs à fort potentiel qu'il sera possible d'amener au plus haut niveau. Il agit de la même manière lorsqu'en 1995 il fait signer comme entraîneur
Bernard Laporte qui connaîtra ensuite le succès avec l'équipe de France.
Le grand public connaît surtout la deuxième dimension de l’influence de Guazzini : le spectacle ou la provocation, selon le point de vue adopté. Guazzini agit en mécène passionné, habitué des médias, désireux de faire parler de son club, et parfois surpris par les mœurs amateurs du milieu.
[3] Grâce à son réseau, cet homme de médias fait du Stade français une attraction, ce qui ne manque pas de choquer le milieu traditionnellement conservateur du rugby français. Guazzini dérange d’ailleurs autant la moitié des amateurs qu’il en enthousiasme l’autre moitié. Son influence est en tout cas décisive à l’heure où le rugby français devient professionnel, car il oblige celui-ci à se remettre en question et à considérer les clubs comme des entreprises de spectacle. « On est arrivé au bon moment. Le Stade français est monté en première division au moment où le rugby amorçait sa professionnalisation. On a juste fait des choses que les autres n'avaient pas osé faire jusqu'alors. »
[4] Grâce à ses initiatives, ou à ses outrances, le rugby commence à se faire connaître au-delà de ses bastions traditionnels et de son milieu naturel, auprès de gens qui ne connaissaient pas forcément grand chose au rugby.
Le problème principal qui se pose est d’attirer du monde au stade, ce qui est toujours difficile à Paris, quel que soit le sport. Il travaille alors essentiellement sur deux aspects : la politique tarifaire et le spectacle.
Alors que le club est en Groupe A2, il ouvre gratuitement les portes du stade pour des matchs contre
Avenir valencien et
Lourdes, puis une autre fois, offre l’entrée aux femmes. Sa logique est simple : « Moi, je préfère avoir 7 000 personnes heureuses dans notre stade que 200 qui rapportent une poignée de francs. C’est une question de philosophie. (…) Nous avons en Ile-de-France plus de 20% de la population de notre rugby et je trouve anormal que les stades soient vides. Ça ne pouvait plus durer ! »
[5] Dix ans plus tard, lorsque le club joue au
Parc des Princes puis
Stade de France (en 2005 et 2006), la moitié des places sont mises en vente à €5 ou €10.
Côté spectacle, Guazzini n'est jamais à court d'idées. Outre le recrutement de haut niveau, nécessaire pour le spectacle sur le terrain, il investit sur ce qu’il y a autour du match. En vrac : certains jours de match, robe de scène de Dalida accrochée dans les vestiaires,
Mathilda May,
Madonna et
Naomi Campbell marraines officielles du club, attention particulière portée aux femmes, et plus tard aux familles, calendrier mettant en scène les joueurs dénudés (
Les Dieux du Stade), animations avec musique, pom-pom girls, voiture télécommandée pour amener le « tee » du buteur sur le terrain, introduction d'un maillot rose en 2005, organisation de matchs au Parc des Princes et au Stade de France, avec feu d'artifice, entrée du ballon sur un char tiré par des chevaux, les
Tambours du Bronx, des motards etc.
Le rêve du président Guazzini à l'heure actuelle est la victoire en
Coupe d’Europe, le trophée majeur qui manque encore dans les vitrines du club.
Le 9 juin 2007, le Stade Français remporte son 13ème titre de champion de France face à Clermont après avoir été mené 12-0 par les auvergnats !
Dernière modification de cette page le 31 août 2007 à 20:02.
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